Gel printanier Les arbres fruitiers et le colza touchés
Deux épisodes de gel consécutifs ont endommagé des vergers et des colzas dans de nombreuses régions. L’heure est à l’évaluation des dégâts.
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Les températures sont descendues jusqu’à - 7°C sous abri durant les nuits du 24 au 27 mars et celle du 31 mars au 1er avril, notamment dans le Grand-Est et le sud-est de la France. Principales victimes de ce coup de froid, les vergers d’abricotiers et de cerisiers, avec des dégâts visuels importants (fleurs gelées). Les pommiers et les poiriers ne sont pas en reste.
« Les abricots précoces sont encore trop petits pour évaluer les pertes réelles, mais il y en aura, c’est sûr », affirme Grégory Chardon, président de la FDSEA de la Drôme. « La procédure de calamité agricole a été déclenchée, annonce Jean-Philippe Halbert, directeur de la FRSEA Paca. Les commissions d’enquête ne pouvant pas se déplacer sur le terrain, l’Administration a laissé la possibilité aux producteurs de prendre des photos de leurs vergers datées et, si possible, géolocalisées. » En Lorraine, quelques mirabelliers ont souffert en fond de vallée.
Colzas en « U » inversé
Les colzas ont également été affectés par ce gel intense (lire aussi en p. 27). Il y a peu d’informations sur l’incidence en phase de montaison. « Par expertise, on estime les températures seuils à - 5 ou - 6 °C, précise Aurore Baillet, ingénieure chez Terres Inovia. Nous avons parfois été surpris par l’impact du gel dans certains secteurs, où des tiges abîmées forment des U inversés. Aucun dégât racinaire n’a été constaté. » Des cas extrêmes, heureusement minoritaires, de zones de parcelles totalement détruites ont également été observés.
« Nous rencontrons beaucoup de situations intermédiaires, avec des tiges pliées. Dans la majorité des cas, les ramifications ne sont pas gelées et vont prendre le relais. Il faut refaire une évaluation après dix jours, poursuit Aurore Baillet. La floraison sera alors décalée et la récolte plus tardive. Si la proportion de tiges cassées est minime, ce n’est pas un problème. La plante pourra compenser. »
C.S., I.E., D.P., J.P.
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